La Convention en bref

Cette 20ème édition qui revient à Paris, ne sera pas nostalgique, l’actualité et l’accélération des transformations ne laissent pas de répit. L’urgence de tenter d’imaginer le monde de demain, qui évolue désormais par paliers de 18 mois, si l’on se réfère à la dynamique de l’Intelligence artificielle, et des Nbic en général (Nano, bio…). L’occasion également de prendre le pouls de l’entreprenariat des jeunes issus de l’immigration maghrébine et africaine en France, qu’ont-ils comme perspectives ?

En 2002 j’ai fondé à Paris la Convention France Maghreb, suite aux inquiétudes de l’après 11 septembre 2001. L’objectif était de valoriser l’apport de l’immigration maghrébine et de ses jeunesses, et de créer des liens avec les pays du Maghreb.

Après toutes ces années, je peux croire que cet événement a été utile et qu’il a sa place dans le foisonnement croissant des initiatives. Sa première édition a marqué une date en France par la publication de la première étude sur l’entreprenariat immigré en partenariat avec l’APCE et l’appui du Fasild.

Un parcours nomade: la Convention a sillonné Paris, Bordeaux, Toulouse, Alger, Marrakech et Nouakchott, sous différentes appellations : SICCAM – SIRA Algérie – SILMEXPO – CEAN… Avec un bilan honorable : des centaines de projets, de carrières, et un concept qui a trouvé ses publics.

Quel chemin parcouru par les pays d’Afrique du Nord, que notre événement a toujours mis à l’honneur ? Malgré l’invasion de la Lybie, malgré les tensions frontalières dans toute l’Afrique du Nord, celle-ci ressemble à un « havre de paix » comparée à d’autres zones géographiques, comme en Europe de l’Est depuis deux ans, ou au Proche-Orient depuis un an.

Cette « stabilité » de l’Afrique du Nord se reflète dans la progression de son PIB, qui a presque quadruplé, frôlant désormais les 1000 milliards de dollars. Sur la même période, la France a doublé son PIB, qui « ne fait plus que » trois fois celui de l’Afrique du Nord, alors qu’il était presque six fois supérieur il y a 20 ans.

En 2050 le continent africain comptera deux milliards et cinq cent millions d’habitants. En Europe, moins de cinq cent millions d’habitants. Comment se préparer à un tel bouleversement à cette échelle inter continentale ? Le rapport Draghi comme tant d’autres analyses passent sous silence ce fait majeur. Comme si l’Afrique allait demeurer un réservoir de main d’œuvre, de matières premières et d’expérimentations ?

La 20ème édition sera le rendez-vous de tous les professionnels qui souhaitent réussir en Afrique du Nord, région d’avenir. Conférences, tables rondes, exposition : des espaces de rencontres et de débats sont prévus autour de vingt thématiques identifiées par la Convention en tant que domaines de réflexion et d’action, ayant un impact sur le moyen et long terme.

La 20ème édition se tient dans un contexte marqué par l’émergence d’entreprises des deux rives, le désir de tirer les meilleurs bénéfices des nouvelles technologies, et le sursaut du continent africain dans son ensemble, grâce à sa jeunesse et à la solidarité des Euro-Africains de naissance et de cœur. Il suffit d’une accélération grâce aux IA et autres NBIC pour que l’Afrique du Nord retrouve un statut de lien positif entre le continent africain et l’Europe. Tous les défis seront autant d’opportunités à conquérir.

Profil des participants à la Convention

Depuis la création de la Convention, plus de 8000 entreprises y ont pris part, une moyenne de 20% de projets voient le jour grâce aux mises en relation.

Un des axes de la Convention est la construction d’un espace économique Europe Afrique du Nord fondé sur le rôle des ressources humaines des deux rives.

Les participants depuis 2002 à la Convention constituent un réseau d’affaires au service des projets novateurs. La Convention apporte à ses participants un accompagnement sur mesure et tout au long de l’année.

  • La répartition des participants à la Convention :
    100% professionnels, représentant en moyenne :
  • 60% d’entreprises
  • 20% d’associations et de clubs professionnels
  • 10 % de représentants étatiques
  • 30% de porteurs de projets et de candidats